L'histoire de la famille Maes commence en 1856, lorsque Léon Maes, aussi connu sous le nom d'Henri Ier, devint propriétaire de la brasserie. Avec le soutien de son oncle le chanoine Maes, il lance une bière artisanale brassée selon une recette authentique. La brasserie De Halve Maan (signifiant `la demi Lune`) produit à l'époque une bière de haute fermentation, trouble et au goût acide.
En 1867, Henri II, secondé par son frère Achère, reprend les rênes de la brasserie familiale. L'Angleterre est alors en pleine révolution industrielle et Henri n'hésite pas à s'y rendre pour découvrir sur place les derniers progrès de la technologie. Il y apprend de nouvelles technique modernes de brassage qu' il ramène à Bruges. La production, désormais centrée sur les bières stout et pale-ale, fait l'objet d'une politique d'investissement ambitieuse, notamment dans une nouvelle cuve à vapeur, et est en croissance constante.
En 1905, le destin n'épargne pas les frères Maes qui décèdent tous les deux à un jeune âge. Leurs veuves ne se résignent pas à céder l'entreprise familiale et parviennent à lui faire traverser la période troublée de la Première Guerre Mondiale.
Dans les années trente, Henri III fait une entrée remarquée dans le monde brassicole en lançant sa bière bock. La technique utilisée à cet effet fait preuve d'une grande innovation, utilisant des cuves spéciales et un procédé de refroidissement pour arriver à produire une bière de base fermentation. Cette nouvelle bière légère de type pils rencontre immédiatement un franc succès.
Après la Deuxième Guerre Mondiale, l'influence de l'Amérique est bien perceptible partout en Europe. Les sodas font aussi leur apparition en Belgique et Henri III, s'adaptant comme toujours à la tendance du moment, se met à distribuer des eaux et des limonades ainsi que le désormais si populaire coca-cola. Le site devient bien vite trop étriqué pour développer ces nouvelles activités et l'on décide d'acquérir la brasserie adjacente, la `Brugse Zeehaven`, afin d'y aménager une brasserie moderne selon le modèle allemand.
En 1981, sa fille Véronique entre en scène et développe avec son père Henri IV la bière Straffe Hendrik,
qui doit son nom aux nombreux et valeureux Henri(k)s que compe la lignée des Maes. En 1997, Véronique Maes entame de grands travaux de rénovation de la brasserie De Halve Maan pour en faire une brasserie familiale qui se caractérise par son authenticité et sa gestion moderne. Les touristes peuvent y visiter un musée qui leur dévoile les secrets d'une tradition brassicole longue de plusieurs siècles.
En 2005, Xavier Vanneste, le fils de Véronique Maes, décide de se remettre à brasser et relance les activités d'origine de la brasserie en y installant de nouvelles cuves. Il cherche à mettre au point une bière selon une recette exclusive et qui soit brassée au coeur de la vieille ville. Ses efforts sont couronnés en juillet 2005 par le lancement de sa bière `Brugse Zot` qui deviendra bien vite la bière de la ville de Bruges. La Brugse Zot connaît alors un succès immediat à Bruges et bien au delà.
En 2008, la brasserie parvient à récupérer les droits de sa bière d'origine Straffe Hendrik. De Halve Maan brasse désormais cette bière unique en son genre selon la recette traditionnelle de ses débuts. La Straffe Hendrik Triple et la Straffe Henrik Quadrupel sont elles aussi de grands succès , tout comme par la suite l'édition limitée Héritage qui vient compléter dans l'élégance la collection.
Depuis le 16 septembre 2016, la bière se transporte en bieroduc, la pipeline fait la connexion entre la brasserie en centre-ville sur une distance de 3.2 kilomètres à l’usine d’embouteillage. Ce projet unique ne s’est pas juste fait pour diminuer le transport des camions au centre-ville et réduire l'empreinte écologique mais également pour maintenir la production des bières où elle se trouve depuis plus de 160 ans. L’inauguration s’est marquée avec une fête inoubliable dont la plupart des crowdfunders qui ont contribué à une grande partie de ce projet étaient les invités d’honneur. Le bieroduc a éveillé l’intérêt de la presse partout dans le monde.
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